Le suicide est un véritable problème de Santé Publique! Dans le monde on estimait en 2000 à 877 000 le nombre de décès dus au suicide, soit un décès toutes les 40 secondes!
Avec 10 500 déçès par an (2006) et 1 tentative de suicide toutes les 4 minutes, la France continue d'enregistrer des chiffres alarmants. Sans oublier les 60 000 personnes endeuillées par suicide et ceux qui ont vécu une tentative de suicide dans leur entourage proche.
Toute menace de suicide est à prendre au sérieux. Encore faut-il pouvoir la détecter, l'écouter. Les causes sont multiples et il ne peut y avoir de solution unique.
La Prévention reste la clé, elle concerne chacun d'entre nous, à tous les niveaux de la collectivité. Les pistes sont nombreuses et des actions en cours, permettant d'espérer une amélioration dans les prochaines années.
Rien que pour la France, nous comptons près de 10 500 suicides par an, 195 000 tentatives de suicide, soit 1 tentative de suicide toutes les 4 minutes en France, 1 000000 de crises suicidaires, 12 000000 personnes ayant des troubles psychiatriques et plus de 60 000 endeuillés par suicide.
Il s'agit de la troisième cause de mortalité prématurée (9,6%) (la 2e chez les jeunes de 15-24 ans), comparables avec les accidents de la circulation (9,7%), derrière les maladies cardio-vasculaires (12,1%) et les tumeurs (30,0%).
L’importance du suicide dans la mortalité prématurée a plus que doublé en 30 ans, même s’il semble se stabiliser depuis une décennie.
Le coût humain et médico-économique est incroyablement élevé pour notre pays (plus de 500 millions d'euros par an en coût direct sur les proches d'un suicidant (Vaiva et al, 2010)) et sans doute près de 5 milliards par an au total (K. Chevreul, 2014)
Le suicide est un véritable problème de Santé Publique !
Rupture de l’équilibre relationnel du sujet avec lui-même et son environnement, la crise suicidaire est une période où le suicide s'impose progressivement comme une solution possible pour apaiser les souffrances psychiques.
La reconnaître est essentiel.
Même lorsque tout paraît organisé pour une issue fatale, une main tendue peut inverser le processus, permettre de chercher des solutions de protection et d'aide et ainsi obtenir la résolution de la crise.
Vpous trouverez ici les différents rapports consacrés à la prévention du suicide ainsi que les plans de prévention du suicide
Connaître la prévalence du suicide, des tentatives de suicide et des crises suicidaires en France et dans le monde est essentiel pour mieux comprendre le phénomène, cerner les facteurs en jeu et aider à trouver des modalités de protection possibles.
Les jeunes sont proportionnellement les plus touchés (2e cause de décès) alors que les personnes âgées meurent le plus par suicide en nombre absolu.
Les tentatives de suicide (actuellement 1 tentative toutes les 4 minutes en France), facteur de risque majeur de mort par suicide, nécessitent la mise en place d'une veille attentive.
Les personnes atteintes de trouble bipolaire sont très touchées par la problématique suicidaire et nécessitent une attention particulière.
Cette rubrique inscrit les différents travaux permettant de mieux cerner ce sujet.
Les études sur les causes de décès par suicide rapportent la présence d'un trouble psychiatrique pour 7 à 9 personnes sur 10. La dépression est la première cause mais ce n'est pas la seule maladie mentale impliquée.
Il est essentiel de reconnaître et de traiter les troubles psychiatriques - et tout particulièrement les états dépressifs - si nous souhaitons diminuer les taux de suicide.
TweeterLe suicide est la 2e cause de décès chez les adolescents de 15 à 19 ans, après les accidents de la voie publique.
De nombreux facteurs participent, mêlant des traits comme impulsivité ou difficultés à gérer les frustrations, mais aussi une fragilité narcissique importante à cet âge, des idéaux exigeants, une capacité au désespoir, ...
Le plus souvent des signes de mal-être sont perçus par l'entourage, sans penser que le suicide puisse être au bout.
Protéger les adolescents est essentiel pour une société de qualité.
Le travail protège du suicide, les chiffres le prouvent.
Et pourtant, nous constatons de plus en plus de situations de stress liées aux réorganisations des entreprises et source de crise suicidaire. Les liens entre risques psychosociaux et suicide sont de plus en plus étudiés. Les 45emes Journées du GEPS en 2013 sont ainsi consacrées à cette question(rubrique Colloques)
Dans cette rubrique quelques aspects de cette question, en évolution actuellement.
TweeterLes agriculteurs français présentent un taux de suicide 3 fois plus élevé pour les hommes et 2 fois plus élevé pour les femmes comparés à la population des cadres, ce qui les situe comme catégorie socioprofessionnelle la plus à risque.
La France n'est pas isolée face à cette situation.
Cette situation très préoccupante fait l'objet de plusieurs travaux afin de mieux comprendre les facteurs en cause et les réponses possibles. Des actions sont en cours de déploiement.
Nous regroupons dans cette rubrique les différents travaux qui sont à notre connaissance.
Le suicide d'une personne est le plus souvent un véritable traumatisme pour l'entourage, pouvant être source de séquelles pendant de longues années. "Faire son deuil" est un parcours individuel qui prend du temps et de l'énergie psychique.
Après un suicide, les éléments traumatiques rendent ce parcours souvent plus compliqué. Et l'organisation de notre société, toujours pressée (3 jours d'absence aux parents qui travaillent lors du décès d'un enfant), ne permet pas toujours d'accompagner ce temps comme il se doit.
Différents travaux portent sur la question du retentissement sur les familles et les équipes.
Plusieurs associations se sont développées sur le territoire, offrant ainsi une aide précieuse pour tenter de mieux comprendre et traverser les aménagements nécessaires.
Dans cette rubrique vous trouverez des témoignages de parents, des liens d'association, des textes et autres reflets du parcours difficiles des parents et fratrie touchés par le suicide, utiles tant pour les personnes confrontées à un suicide qu'aux professionnels en charge du soutien aux personnes endeuillées.
TweeterLa question de la fin de vie et de son accompagnement est essentielle mais difficile à appréhender sereinement.
Des enjeux nombreux et de nature différente se rencontrent, tant au niveau individuel que pour l'entourage ou sociétal.
Nous tenterons dans cette rubrique d'aider à mieux comprendre ce qui se joue autant pour chacun individuellement que pour notre société dans son évolution.
Parler de suicide dans les médias n'est pas anodin et nécessite de la mesure. Les messages retenus par les lecteurs et auditeurs peuvent avoir des conséquences dont il faut avoir conscience et prendre en compte.
En effet, deux phénomènes antagonistes maintenant bien connus en témoignent :
Cette invitation à la prudence n'entrave en rien le devoir d'information qu'ont les journalistes envers la population ni la liberté qu'ils ont à le faire.
Les recommandations, au nombre de 11, sont disponibles sur le site du programme Papageno, animé par le GEPS et la F2RSM à la demande de la DGS.
Au moment de traiter du suicide, les recommandations de l’OMS encouragent notamment à ce que :
Une étude récente publiée dans Epidemiology and Psychiatric Sciences permet d'adapter aux facteurs de risque le suivi post-hospitalisation des personnes suicidantes. Lire l'article
Les violences sexuelles sont les plus destructrices et source d'amnésie traumatique.
Le Professeur JEHEL, Psychiatre Responsable du Service de Psychiatrie du CHU de la Martinique, nous en explique les mécanismes dans cet article publié le 26 novembre 2015 dans la tribune Le PLus de L'OBS.
Les violences faites au femmes :
Le Professeur JEHEL nous explique dans une conférence très didactique les conséquences des violences faites aux femmes et propose des pistes de réflexion.
Tous ces interviews ont été menés dans le cadre de la préparation du premier congrès de la Fédération Trauma-Liaison-Suicide-Urgences réunissant les 4 associations partenaires : GEPS, AFERUP, AFORCUMP-SFP, Société de Psychologie Médicale et de Psychiatrie de Liaison de Langue Française.
Interview du Professeur Jean-Louis TERRA, Président de la Société de Psychologie et Psychiatrie de Liaison, Lyon
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Interview du Docteur Jean-Jacques CHAVAGNAT, Présdent du GEPS et de la FTLSU, Poitiers
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Interview du Professeur Vincent DUBOIS, Président de l'AFERUP, Hôpitaux de Saint-Luc, Bruxelles
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Interview du Professeur Louis JEHEL, Président de l'AFORCUMP-SFP, Fort-de-France, Martinique
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Interview de Boris Cyrulnik, Responsable d'un groupe de recherche en éthologie clinique à l'hôpital de Toulon et enseignant l'éthologie humaine à l'université du Sud-Toulon-Var
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