Epidémiologie

BS2010_suicide.pdf

Franck BECK et al publient via l'INPES les résultast du Baromètre Santé 2010 sur Tentives de suicide et pensées suicidaires en France en 2010.

Les chiffres sont éloquents : 

Pour les tentives de suicide, 5,5% des 15-85 ans ont fait au moins une tentative de suicide au cours de leur vie et 0,5% dans les 12 derniers mois (chiffres à la hausse entre 2005 et 2010). Parmi les facteurs associés sont retouvés les violences, la solitude, le tabac, le niveau de revenus.

3,9% des Français entre 15 et 85 ans avouent "avoir pensé à se suicider" dans les 12 derniers mois. Là aussi violences, solitude, tabac et niveau de revenus ont un lien, ainsi que l'alcool chez les femmes et le chômage. Consommation de drogues illicites et activité sexuelle sont associées.

Les travaux se poursuivent, en particulier via l'étude des "causes" annoncées, les torubles du someil et un prisme plus précis pour les jeunes.

Le Rapport sur la Prévention du suicide chez la personne âgée http://www.social-sante.gouv.fr/IMG/pdf/CNBD_Prevention_du_suicide_Propositions_081013.pdf

a été rédigé par le Comité National pour la Bientraitance et les Droits des Personnes Agées et des Personnes Handicapées (CNBD), chargé de proposer des pistes d’amélioration de la politique de prévention du suicide et installé par Me Michèle Delaunay, ministre déléguée chargée des personnes âgées et de l’autonomie.

Ce rapport est le fruit d'un important travail qui resitue l’importance de la problématique suicidaire chez les personnes de plus de 65 ans en s’appuyant sur des données objectives de la littérature et un état des lieux.

Les chiffres sont éloquents, rappelant que les personnes âgées représentent la classe d’âge la plus touchée par le suicide en nombre absolu.

La place prépondérante de la dépression est clairement positionnée comme facteur principal, en lien avec la réduction de l’autonomie, l’isolement sensoriel et/ou les maladies somatiques de plus en plus présentes dans ces tranches d’âge. L’association avec les difficultés cognitives est aujourd’hui démontrée.

Certaines périodes sont plus à risque, en lien avec leurs conséquences financières et sociales, tels le passage à la retraite et les premiers mois suivant l’entrée en maison de retraite.

Le rapport fait ensuite le point sur les interventions utiles et les dispositifs existants en France puis recueille certains témoignages.

Le comité de pilotage propose comme objectifs de mieux structurer le parcours de soins et organiser l’interface entre psychiatrie, gérontologie et médecine générale et de mettre en œuvre une politique active des programmes de recherche. Il préconise aussi l'amélioration de la formation initiale et continue des intervenants auprès des personnes âgées et la valorisation des actions existantes et des dispositifs de prévention et postvention

Mission Terra Rapport final 28 12 03.doc

En 2003, Messieurs Dominique PERBEN, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, et Jean-François MATTEI, Ministre de la Santé, de la Famille et des Personnes Handicapées, confie à Monsieur le Professeur Jean-Louis TERRA (Psychiatre, Chef de Service au Centre Hospitalier Spécialisé Le Vinatier à BRON-69) une mission dont l'objet était d'évaluer les actions mises en place jusqu'à présent face au suicide dans les établissements pénitentiaires et de proposer les éléments permettant de conduire le développement d'un programme complet de prévention du suicide.

Les évènements récents montrent à quel point la question du suicide et des comportements suicidaires des détenus reste cruciale. Malgré de véritables efforts, les formations des personnels pénitentiaires sont encore insuffisamment implantées. La privation de liberté est lourde de conséquences et ses conditions d'exécution peuvent sans conteste être améliorées. La perte brutale de ses repères est une source de souffrance majeure pour toute personne incarcérée, l'univers de la détention avec ses règles particulières nécessite une adaptation douloureuse. Mais il ne faut pas sous-estimé le poids de la perte des liens affectifs lié à la (trop) longue période de mise en place des droits administratifs (téléphone, visite, etc...) dans une période cruciale quant au risque suicidaire.

enquete SMPG site.pdf

Afin d'interroger la prévalence des troubles psychiatriques et les représentations de la folie/maladie mentale/dépression en population générale, un travail colossal est mené depuis 1999 par le CCOMS Santé Mentale sous la direction du Docteur Jean-Luc Roelandt en France métropolitaine et DOM-TOM.

La prévalence du risque suicidaire moyen ou élevé est ainsi estimé à 4% de la population!