La consultation menée par l'UNICEF-France en 2014 aurpès des 6-18 ans met en évidence un réel malaise cehz nos adolescents.
Pour quasiment chaque item, il nous faut pondérer les bons résultats par des remarques qui interrogent le fond. La fragilisation de nos jeunes est réelle et notre société y est pour quelque chose.
En première lecture, nous pouvons par exemple relever que la très grande majorité se sentent respecter tant par les adultes (87%) que par les enfants (83%). Mais seuls 41% peuvent dire ce qu'ils veulent aux élus du Conseil Municipal de leur quartier ou de leur ville.
Les conditions de vie se sont heureusement améliorées, le numérique est entré dans la vie quotidienne mais 13% des jeunes disent avoir été victimes de harcèlement sur internet et 41% regardent des émissions réservées aux adultes.
Même si 91% des jeunes disent pouvoir compter sur leur mère et 82% sur leur père, 43 à 45% avouent des relations parfois tendues avec eux.
De même l'école, lieu d'apprentissage du respect et de la sécurité, est aussi celui du harcèlement par d'autres jeunes (39%) ou de la peur des adultes (27%).
Et surtout, très inquiétant, 81% des jeunes répondent qu'ils leur arrivent d'être tristes ou cafardeux, 52% de n'avoir plus goût à rien et 64% de perdre la confiance en eux-mêmes. Le quart d'entre eux a déjà commencer à fumer ou boire de l'alcool. Ces difficultés existent tant dans le milieu familial que scolaire et électoral, s'aggravant lors de l'accumulation de facteurs.
Encore plus inquiétant, mais conforme aux rapports du Baromètre Santé Jeunes ou aux travaux menés par Marie Choquet (2001), 31.5% des jeunes qui ont répondu énoncent avoir déjà pensé au suicide et 11% d'entre eux ont déjà fait une tentative de suicide, l'un des facteurs importants de risque de suicide!
Au total, la moitié des jeunes présentent une souffrance psychologique qui prend sa source dans les carences relationnelles tant dans la sphère des proches que dans le milieu scolaire et la difficulté à avoir des amis sur qui compter dans les quartiers.
TweeterEn France, le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les jeunes. Les tentatives de suicide ont un retentissement psychologique et social très lourd, en plus des blessures et de la potentielle invalidité à long terme auxquelles il faut faire face. La HAS publie des recommandations de bonne pratique pour les professionnels chargés de repérer, évaluer et orienter les enfants et adolescents pouvant présenter un risque suicidaire à court, moyen ou long terme.
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