Mortalité par suicides, accidents et causes indéterminées chez les malades mentaux hospitalisés 1968-1982
Rev. Epidém. Et Santé Publ. 1992, 40, 126-135
"L’analyse sur 14 années (1968-1982) des statistiques nationales de décès dans les hôpitaux psychiatriques a permis de suivre l’évolution des taux de mortalité pour les suicides, accidents et symptômes mal définis ( chapitres 16 et 17 de la CIM) et de les comparer aux taux de mortalité de la population générale. Pour le suicide, on constate une augmentation des taux de l’ordre de 45% chez les moins de 75 ans, ce qui est plus élevé qu’en population générale. Pour les accidents, l’évolution est proche de celle constatée en population générale. Pour les symptômes mal définis, le taux de mortalité chez les patients décroît fortement. L’augmentation des taux de décès par suicide que l’on constate tant en France que dans de nombreux pays suggère que les profonds bouleversements (politique de sectorisation et utilisation des psychotropes), qui ont caractérisé la prise en charge des patients, en permettant des durées de séjour raccourcies entraînent secondairement par le fractionnement des prises en charge un risque accru de suicide pour certains patients. Il a été aussi possible de caractériser la spécificité des modes de décès : les sénilités sans mention de psychose, les fausses-routes alimentaires, notamment chez les moins de 55 ans, les chutes accidentelles, les pendaisons et les noyades sont particulièrement impliquées dans la surmortalité observée."
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"Le suicide des personnes âgées à domicile et en maison de retraite en France"
Rev Epidemiol Sante Publique, 2003, 51 : 55-64Tweeter
CODELFY M., NESTRIGUE C. :
L'hospitalisation sans consentement en psychiatrie en 2010 : première exploitation du RIMP-P et état des lieux avant la réforme du 5 juillet 2011
Questions d'economie de la santé n°193 décembre 2013
Etat des lieux via le RIMP-P des hospitalisations sans consentement en 2010, juste avant la grande réforme du 5 juillet 2011.
29% des hopitaisations temps plein sont sous contrainte, soit 71000 personnes hospitalisées sans consentement en 2010, dont 80% à la demande de tiers et 20% via le préfet. Avec 1300 détenus, 400 patients reconnus irresponsable pénalement et 100 minuers en OPP judiciaire.